Aujourd’hui le portrait de Xu He

Xu He (prononcer Chou Ré) est le futur mari de Guo Rong notre amie chinoise de Berlin. Xu est le nom de famille de son père et He celui de sa mère. Il vit à Chengdu depuis toujours. Aujourd’hui, il est ingénieur et travaille à la conception des avions de chasse chinois. Son travail est confidentiel et Xu He n’a pas le droit de sortir de Chine sauf autorisation spéciale. Il vit chez ses parents dans un grand appartement situé sur un campus universitaire. Même si ses parents sont adorables, il dit avoir hâte de quitter le cocon familial pour s’installer dans son propre appartement. Xu He travaille beaucoup, il part à 7h45 et rentre souvent vers 20h30. Il aime beaucoup jouer aux jeux vidéo et au football. Avec ses collègues de bureau il forme une équipe et rencontrent d’autres équipes le dimanche. Xu He est un véritable gourmand. Lorsque nous sortons ensemble, il nous propose toujours de grignoter un petit quelque chose en route. Il est très friand de têtes de lapin et admet que même si c’est délicieux, ces amis étaient plutôt timorés à l’idée d’en manger au début. Xu He ne semble avoir aucun tabou alimentaire, il mange volontiers de la tortue, des pattes de canard, du serpent… Plus tard Xu He aimerait ouvrir un restaurant, mais pas pour être derrière les fourneaux !

Aujourd’hui le portrait de Guo PengYu

Guo PengYu est très connu dans le quartier. Lorsque nous sortons ensemble, il s’arrête constamment pour serre rdes poignées de main ou discuter brièvement. Il fume beaucoup et nous offre des cigarettes à chaque occasion. C’est un bon vivant. Il aime manger et faire« tchin-tchin », comme il se plaît à le dire en français. Il cuisine également et, dans la confection de raviolis, Guo PengYu a une technique particulière qui consiste à les fermer en le coinçant entre les pouces et les index. Guo PengYu pratique le « kung-fu chinois », chez lui comme à l’extérieur, il nous en fait souvent la démonstration. Il est l’aîné de ses deux frères qui lui témoignent souvent leur respect. Dans la famille il prend son rôle très à cœur et n’hésite pas à réprimander ses nièces quand bon lui semble. Dynamique et survolté, Guo PengYu n’est jamais à court d’idées pour nous occuper. Il nous balade, précédant toujours notre marche d’un pas assuré mais décontracté. Guo PengYu aime nous faire découvrir sa vie, son quartier, sa famille et ses amis.

Aujourd’hui le portrait de Shi JingMeiu

Shi JingMeiu habite au cinquième étage d’une cité ouvrière dans la banlieue de Xi’An avec son mari. Elle pratique la danse traditionnelle chinoise munie de foulards et d’éventails. Elle va souvent danser avec ses amies dans les parcs et places publiques. Parfois, elle participe à des spectacles. Elle cuisine beaucoup mais ne mange que très peu. En revanche, elle aime beaucoup faire manger les autres. Elle surgit régulièrement avec un petit en-cas qu’elle tend le sourire aux lèvres, et n’abaisse le bras que lorsque nous l’acceptons. C’est avec elle que nous avons appris à faire les raviolis et les brioches à la vapeur. Shi JingMeiu est frileuse, elle me montre régulièrement les trois épaisseurs de collants sous son pantalon et m’invite à mettre mes chaussons ou une veste supplémentaire. Elle a le regard expressif et le verbe haut, quand elle parle en chinois avec d’autres personnes, il est difficile de savoir si elle est en colère ou non. Shi JingMeiu est très prévenante, elle occupe souvent la place la plus inconfortable pour laisser le meilleure aux autres. Elle a notamment fait plus d’une heure de voiture avec mon énorme sac à dos entre les jambes sans accepter que je le prenne moi même.

Aujourd’hui le portrait de Jun

                                                                                                                                                                                                                                          Nous avons rencontré Jun à Kyoto, à la Toji An guesthouse. Jun comprend l’italien, parle un peu le chinois et très bien l’anglais et le français. Il a vécut plusieurs mois à Bordeaux lors d’un échange universitaire. Il retourne en France une à deux fois par an pour rendre visite à son meilleur ami bordelais. Originaire du nord du Japon, il vit maintenant en banlieue de Tokyo près du parc Disney Land. Jun est un garçon branché qui se plaît beaucoup dans la capitale japonaise, plus cosmopolite, plus ouverte et plus animée que beaucoup d’autres villes. Jun travaille pour une société suisse de prothèses dentaires. Il fait beaucoup de sports : volley-ball, musculation… Il est beaucoup plus grand et costaud que la moyenne des japonais. Il m’a expliqué qu’on le prenait souvent pour un coréen car, en Corée, les hommes font deux ans de service militaire ce qui les rend particulièrement musclés ! Jun est une personne ouverte avec qui nous avons beaucoup parlé et bien ri. Il nous a également éclairé sur certains sujets japonais. Comme beaucoup de japonais, Jun aime le karaoké, il y va plus d’une fois par mois. A Kyoto, nous y sommes allés ensemble. Quand Jun se saisit du micro, il semble complètement désinhibé, surtout à côté de français comme nous pour qui l’expérience est inédite ! Une autre chose importante à propos de Jun est qu’il semble avoir une véritable passion pour le poulet frit japonais appelé : Tori Karaage ! Jun voyage beaucoup et nous aurons certainement l’occasion de le recroiser en Asie où en Europe.

Aujourd’hui le portrait de Noriko Fujiwara

                                                                                                                                                                                                                                        Noriko a 42 ans mais n’en paraît que 35. Elle à la voix douce, le teint pale et s’exclame souvent « Sugoy » (super). Avant de s’établir avec Savo, elle vivait à Tottori, une ville connue pour ses dunes. Noriko était Office Lady, l’équivalent féminin du Salary Man japonais. Elle a également travaillé dans une crèche spécialisée pour les enfants de divorcés ! Voici quelques années, elle est passée d’une vie de citadine affairée à une vie de fermière isolée et active. A la ferme, Noriko s’occupe des enfants et de la cuisine. Il lui arrive souvent de se rendre dans la petite ville voisine pour faire de petites courses ou aller à la bibliothèque avec Ikari et Yuskee. Pendant 9 jours elle nous a préparé de délicieux repas principalement composés de légumes du jardin, sans oublier le traditionnel bol de riz. C’est une très bonne cuisinière, agréable et attentionnée. Pour nous faire plaisir, elle cuisine souvent les plats dont nous parlons. Juste avant de prendre la voiture pour quitter la ferme, elle nous a remis une lettre écrite en japonais (nous la déchiffrerons prochainement à Kyoto avec Marie-é dont nous avons déjà fait le portrait) et deux moschis glacés (pâtisserie à base de riz fourré à la glace au lait).

Aujourd’hui le portrait de Savo Fujiwara

                                                                                                                                                                                                                                                        Savo est un personnage atypique et attachant. Dans sa jeunesse il a beaucoup voyagé, au Japon puis à l’étranger. Au cours d’un voyage au Népal, il a séjourné dans un village de montagne isolé où les paysans vivaient en autarcie. Cela l’a beaucoup marqué. A la question « Comment faîtes vous pour vivre ici sans rien ? », les villageois lui répondent « Ici nous avons tout !». L’année suivante il vient en aide aux rescapés du tremblement de terre de Kobé qui ont tout perdu. Ces expériences l’ont décidé à vivre lui-même en autarcie. Et c’est ce qu’il tente de faire avec Noriko qui l’a rejoint depuis sept ans. Savo est surprenant, il parle aux graines qu’il sème, aux ferments qui permettent de faire le miso ou le mirin. Il est toujours de bonne humeur et s’enthousiasme de tout. On l’entend tout le temps souvent s’exclamer « Honto » pour exprimer sa surprise ! Il a de nombreuses passions et activités (sculptures, calligraphies, musique, préparation du miso…) mais reste entièrement disponible et dévoué à sa famille. C’est avec lui que je me suis initiée à la sculpture sur bois et que j’ai réalisé un petit kaki. Très bavard, il aime partager ses interrogations et certitudes. Nous pouvons parler de fromage français pendant des heures, aussi bien que du calendrier Maya, des extraterrestres ou du bienfait du miso pour l’humanité !

Aujourd’hui le portrait de Yuskee Fujiwara

                                                                                                                                                                                                                                    Yuskee est le dernier de la famille Fujiwara. Agé de 8 mois, il nous a tout les deux conquis par ses grands sourires et le son étrange qu’il émet lorsqu’il est content (une sorte de râle bien guttural). Yuskee ne marche pas encore mais se déplace très vite en rampant. Ses parents prennent bien soin de fermer les portes coulissantes de la salle à manger afin qu’il ne s’échappe pas. Yuskee tient bien sur ses jambes, en prenant appuis sur la table basse, il assiste à tous nos repas, même si lui se contente pour l’instant du lait maternel. Ainsi hissé sur ses deux jambes, Yuskee se plaît à nous observer pendant le repas. Chagriné de ne rien manger, il saisit systématiquement un porte baguette en porcelaine et le suçote jusqu’à la fin du repas. Yuskee aime beaucoup la musique et quand son père joue de la guitare il se saisie du tambourin !

Aujourd’hui le portrait d’Ikari Fujiwara

                                                                                                                                                                                                                                        Ikari a 4 ans. C’est une petite fille habile et débrouillarde. En cuisine avec sa maman, elle coupe les légumes en julienne à l’aide d’un gros couteau ou elle s’occupe de raviver le feu. Chaque jour Ikari demande à son père ce qu’elle peut faire pour l’aider. Elle ne va pas encore à l’école et passe la plupart de ses journées dans la maison familiale ou à jouer à l’extérieur. Ikari est téméraire. Ni les punaises (que l’on trouve en grand nombre en cette saison), ni les scolopendres (qui  occasionnent des brûlures), ni même les mantes religieuses ne l’effraient. Elle attrape les punaises en les collant sur du ruban adhésif et réduit en bouillie les scolopendres. Ikari passe également beaucoup de temps auprès de son frère, Yuskee, qu’elle câline parfois un peu brusquement ! C’est une petite fille pleine de vie avec qui nous avons beaucoup ri. Nos quelques mots de japonais on suffit pour la mettre rapidement à l’aise. Et puis nous avions un point commun essentiel : la gourmandise ! En effet Ikari aime particulièrement manger, ses parents nous on confié que son premier mot fut « Oyshi » (délicieux) ! A table, il lui arrive souvent de s’endormir brièvement, tout en continuant de mâcher. Cela nous a fait bien rire la première fois !